Pour que la fête soit réussie
N° 2
Au moyen-âge, le terme de cobla s’applique aux ensembles de musiciens se produisant en public, quel que soit le nombre d’exécutants ou le style de musique en Roussillon, on trouve trace de cobles de 2 ou 4 musiciens. La qualité musicale de ces ensembles n’est pas sans reproches puisque, peu avant la Révolution, le Chevalier de la Grave écrit que : « les chirimines annoncent les fêtes d’une manière à faire fuir un étranger, par leurs sons aigus et discordans » Cela peut se comprendre lorsque l’on met en présence une cornemuse, appelée ici « sac de gemecs » ou « gralle » et un « tambouri ». Pour une formation à quatre éléments on ajoute un instrument à cordes se rapprochant du violon et un cornet à vent, sans pistons, ceux-ci n’apparaîtront que bien plus tard à l’Hôtel de Ville de Perpignan. Elle se produisait lors des manifestations officielles et accompagnait les Consuls les jours de cérémonie. De quatre, le nombre de musiciens fut même porté à six. Quant au répertoire, peu de traces écrites subsistent avant 1850. La musique se transmet vraisemblablement de mémoire, de génération en génération, plus ou moins maltraitée et transformée, au gré des possibilités de chacun.
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