VEF Blog

Titre du blog : Amis du Cap d'Estany Sardaniste
Auteur : sardane
Date de création : 19-12-2008
 
posté le 26-08-2013 à 10:51:40

SUITE N° 5 - HISTOIRES PITTORESQUES DE NOS VILLAGES - JEAN RIFA


LA  COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA

 

Pour que la fête soit réussie

 

N° 5

 

Ténora et tible à Paris

 

Déodat de  Séverac, lors d’un voyage en Roussilon, était tombé amoureux de ce pays et en avait apprécié « l’âme de la terre « . De la cobla, il dit : « C’est que la prima et le tenor possèdent un ensemble de qualités inconnues jusqu’à ce jour. Aucun des instruments de plein air ne peut comme eux chanter la joie et la douleur,la passion et le calme pastoral ». Il décide d’incorporer ces instruments dans l’œuvre lyrique qu’il est en train de composer, «  Heliogabiale »et c’est ainsi que, d’abord aux arènes de Béziers le 21 août 1910 puis en avril suivant à la Salle Gaveau de Paris, tenora et tible obtiennent un énorme succès et sont remarqués par les grands critiques musicaux parisiens. Il est vrai que ces instruments sont  joués par les meilleurs instrumentistes du moment. Albert  Manyac et les trois frères Cortie, tous de Céret.

Vers 1870, l’apparition des pistons dans les instruments à embouchure des cobles avait déjà fait progresser la qualité musicale de ces ensembles. A partir de ces années, la cobla peut s’exprimer en concert et exécuter des arrangements tirés d’opéras en même temps qu’au bal elle interprète, outre le vieux contrepas, qualifié par les musiciens de danse longue et fatigante, dans un ordre immuable : polka ,mazurka, scottish et valse ou pericon.

En 1881, au Conservatoire, un poste de professeur d’instruments catalans est confié à Andreu Toron. Aucun élève ne se présentera et le poste serra supprimé quelques mois plus tard. Les  musiciens de cobla, puisqu’ils existent, sont donc formés hors de l’enseignement musical planifié, le plus souvent en milieu familial ou par des musiciens chevronnés qui transmettent ainsi leurs qualités mais aussi leurs défauts.

 

Suite au N° 6