Les giboulées (souvent dites " de mars ") sont liées au passage
de l'hiver au printemps. Ces brèves et brusques averses sont accompagnées par
du vent, des fortes pluies, de la neige, de la grêle, du grésil ou encore de la
neige fondante. Elles entraînent généralement un brusque refroidissement à leur
passage. Au contraire, lors d'une éclaircie entre deux giboulées, le soleil
donne l'impression d'un temps agréable et doux.
Formation des giboulées
La formation des giboulées est liée à l'instabilité de l'atmosphère.
Celle-ci est globalement liée à l'écart de température entre les basses couches
de l'atmosphère (1500 premiers mètres) et la moyenne troposphère (autour de
5000 mètres d'altitude).
A la fin de l'hiver, l'air froid persiste en altitude, tandis que les basses
couches se réchauffent progressivement avec le rayonnement solaire. Lorsque
l'écart de température entre ces deux couches devient important, l'instabilité
génère de puissants courants ascendants, formant des nuages instables : cumulus
imposants (cumulus congestus) et cumulonimbus.
Le phénomène des giboulées survient habituellement entre février et avril,
souvent associé à un flux de nord-ouest ou nord en altitude. Les giboulées
peuvent même s'observer jusqu'au mois de mai, correspondant parfois aux chutes
de neige tardives. Sur les continents, elles sont plus nombreuses et plus
actives en journée, lorsque le soleil a accentué le réchauffement des basses
couches, augmentant ainsi l'instabilité.
Giboulées
La pluie éparpille un bouquet
De perles tièdes et légères.
On entend chanter les bergères
Et les oiseaux dans les bosquets.
Le soleil joue à cache cache
Avec les gros nuages gris.
Les moutons blancs, les veaux, les vaches,
Dans les prés semblent tout surpris.
Et voici que parmi l’ondée,
Comme du fond d’un vrai pastel,
On voit monter, arche irisée,
Le pont joyeux d’un arc-en-ciel.
Raymond Richard