LA COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA
Pour que la fête soit réussie
N° 6
Vient la sardane
Après 1900, les premières sardanes sont interprétées par les cobles Mattes, Ferreols et Cortie. A cette occasion, les six musiciens habituels peuvent être portés à sept, avec l’adjonction d’une contrebasse à cordes. Les arrangements musicaux sont ceux des cobles de Catalogne sud qui, elles, sont déjà passés à dix ou onze éléments . Pour rétablir la vérité, il faut dire que, à cette époque où la catalanité n’est pas bien vue par les autorités françaises, peu de personnes savent danser la sardane et il faudra attendre encore longtemps pour qu’elle atteigne une popularité qui est à son summum aujourd’hui. De 1880 à 1914, le nombre de cobles roussillonnaises atteint une bonne vingtaine. Il est vrai que certaines ne dépassent guère les limites de leur canton.
Dans les années 20, la concurrence des cobles du Sud se fait pressante car leur qualité musicale est supérieure comme le laisse entendre un chroniqueur de 1927. « le concert donne à Perpignan par la cobla la Principal de la Bisbal, par l’impression favorable qu’il a produit sur le public, a éveillé l’attention sur nos cobles et l’on n’a pas tardé à observer la grande pitié de nos groupements roussillonnais par rapport à ceux de l’autre côté des Pyrénées »
Un autre événement va également freiner le développement de la cobla : l’arrivée du jazz-band et son impact sur la jeunesse. Rapidement, certaines cobles se mettent elles aussi à se structurer pour répondre à cette demande et deviennent cobla-orchestre. Les autres, pour la plupart, vont disparaître.
Aujourd’hui, en Roussillon, une dizaine de cobles , bien souvent obligées de faire appel à des musiciens du Sud, se partagent le marché de la « ballade de sardanes » et laissent le bal traditionnel , pour peu qu’il existe encore, aux formations super équipées en distribution de décibels. A deux ou trois exceptions près, les cobles roussillonnaises sont revenues à leur vocation première, jouer uniquement de la musique catalane dont le répertoire est remarquable servi par des bons compositeurs.
Comme l’a chanté Trenet « qu’elle est jolie la sardane, que l’on danse main dans la main « . Tout un symbole, celui du pays catalan que l’on a jadis partagé mais dont la cobla reste un très fort trait-d’union.
FIN
LA COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA
Pour que la fête soit réussie
N° 5
Ténora et tible à Paris
Déodat de Séverac, lors d’un voyage en Roussilon, était tombé amoureux de ce pays et en avait apprécié « l’âme de la terre « . De la cobla, il dit : « C’est que la prima et le tenor possèdent un ensemble de qualités inconnues jusqu’à ce jour. Aucun des instruments de plein air ne peut comme eux chanter la joie et la douleur,la passion et le calme pastoral ». Il décide d’incorporer ces instruments dans l’œuvre lyrique qu’il est en train de composer, « Heliogabiale »et c’est ainsi que, d’abord aux arènes de Béziers le 21 août 1910 puis en avril suivant à la Salle Gaveau de Paris, tenora et tible obtiennent un énorme succès et sont remarqués par les grands critiques musicaux parisiens. Il est vrai que ces instruments sont joués par les meilleurs instrumentistes du moment. Albert Manyac et les trois frères Cortie, tous de Céret.
Vers 1870, l’apparition des pistons dans les instruments à embouchure des cobles avait déjà fait progresser la qualité musicale de ces ensembles. A partir de ces années, la cobla peut s’exprimer en concert et exécuter des arrangements tirés d’opéras en même temps qu’au bal elle interprète, outre le vieux contrepas, qualifié par les musiciens de danse longue et fatigante, dans un ordre immuable : polka ,mazurka, scottish et valse ou pericon.
En 1881, au Conservatoire, un poste de professeur d’instruments catalans est confié à Andreu Toron. Aucun élève ne se présentera et le poste serra supprimé quelques mois plus tard. Les musiciens de cobla, puisqu’ils existent, sont donc formés hors de l’enseignement musical planifié, le plus souvent en milieu familial ou par des musiciens chevronnés qui transmettent ainsi leurs qualités mais aussi leurs défauts.
Suite au N° 6
LA COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA
Pour que la fête soit réussie
N° 4
De sardane, on ne parle pas encore en Roussillon, bien qu’Andreu Toron, en 1852, ait considérablement fait avancer la cause de la cobla par les progrès techniques qu’il a apportés à la tenora. Des progrès qui ne plaisent pas à tout le monde et qui sont ouvertement critiqués par certains pisse-vinaigre qui regrettent la cornemuse !
« Les bals catalans écrit J.B. Rodange, ou soi-disant tels, car depuis quelques années la cornemuse est sacrifiée, nos airs nationaux bannis de l’enclos et dédaigneusement détrônés par les mazurkas et les scottishs qui, définitivement, ont envahi les salons du grand monde et règnent en souverains dans nos bals champêtres ». D’autres , par contre, s’enthousiasment de voir la « chose informe à laquelle on a donné le nom de contrapas », soit remplacée par de nouvelles musiques de Joseph Coll. Comme toujours, comme partout, progressistes et traditionnalistes s’opposent.
SUITE AU N° 5
Dimanche 1er septembre 2013
Parking des Pins (plage)
Matin à 10h30 : 5 sardanes avec la Cobla des ALBERES
Après-midi à 16 h - 13 sardanes avec les Cobles TRES VENTS et des ALBERES
Entrée gratuite
Buvette - Possibilité de pique-nique ( Bois des Pins)
En cas de mauvais temps : repli à l'Espace Jean Carrère
Organisation : Mairie d'Argelès-sur-Mer
Foment de la Sardane
Office Municipal d'Animation
LA COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA
Pour que la fête soit réussie
N° 3
De fulgurants progrès
En 1833, une cobla est encore composée d’un flabiol, d’un tambourin, de deux hautbois rudimentaires ( prima et tenore) et d’une cornemuse. Cependant, certains de ces ensembles devaient être de qualité puisque le duc d’Orléans, lors de son voyage en Roussillon en 1839, est enthousiasmé par la cobla qu’il entend à Caudiès-de-Fenouuilèdes et achète pour la jolie somme de 220 francs les instruments de cet orchestre. Dès cette époque, le progrès musical est en marche et une sérieuse concurrence va s’établir entre les traditionnelles cobles et les ensembles d’harmonie dont les musiques militaires sont le fer de lance. Le Conservatoire de Musique de Perpignan est créé en 1842 par Joseph Lomagne et, à ce sujet, l’historien Pierre Vidal écrira : « la musique fut ainsi cultivée avec un ceertain éclat et le goût s’en répandit dans le reste du département. Les jotglars (musiciens de cobles) y perdirent de leur prestige mais l’art y gagna beaucoup ». Désormais en danger de disparition, les cobles se remettent en question. La cornemuse à la voix monocorde est remplacée par un saxhorn basse ou le trombone à coulisse. En 1865, le « Journal des P.O. « dans un article consacré aux fêtes de Collioure, indique que « la cornemuse a disparu de nos orchestres »
Suite au N° 4
Pour que la fête soit réussie
N° 2
Au moyen-âge, le terme de cobla s’applique aux ensembles de musiciens se produisant en public, quel que soit le nombre d’exécutants ou le style de musique en Roussillon, on trouve trace de cobles de 2 ou 4 musiciens. La qualité musicale de ces ensembles n’est pas sans reproches puisque, peu avant la Révolution, le Chevalier de la Grave écrit que : « les chirimines annoncent les fêtes d’une manière à faire fuir un étranger, par leurs sons aigus et discordans » Cela peut se comprendre lorsque l’on met en présence une cornemuse, appelée ici « sac de gemecs » ou « gralle » et un « tambouri ». Pour une formation à quatre éléments on ajoute un instrument à cordes se rapprochant du violon et un cornet à vent, sans pistons, ceux-ci n’apparaîtront que bien plus tard à l’Hôtel de Ville de Perpignan. Elle se produisait lors des manifestations officielles et accompagnait les Consuls les jours de cérémonie. De quatre, le nombre de musiciens fut même porté à six. Quant au répertoire, peu de traces écrites subsistent avant 1850. La musique se transmet vraisemblablement de mémoire, de génération en génération, plus ou moins maltraitée et transformée, au gré des possibilités de chacun.
Suite au N° 3
C'EST LA RENTREE
Les membres de l’Association vous attendent le
mardi 3 Septembre 2013
pour danser ou apprendre à danser gratuitement la sardane tous les mardis à 20h30 Salle Barboteu (face à la Cave Coopérative).
Des animations diverses sont également prévues en cours d’année (ballades, aplec, repas, visites, voyages etc…)
TEL 04 68 66 86 78
LA COBLA ROUSSILLONNAISE – JEAN RIFA
Pour que la fête soit réussie
N° 1
Elles sont une bonne dizaine à se partager un marché festif local relativement stable. Si la sardane est à peu près la seule musique catalane qu’on leur demande aujourd’hui d’interpréter, à l’usage des nombreux « foments » sardanistes qui ont vu le jour en Roussillon, d’autres répertoires se couvrent de poussière, abandonnés pour cause de mœurs nouvelles. Histoire d’un parcours musical.
Si, dans l’esprit de quelque touriste émerveillé, la sardane se danse ici depuis la nuit des temps, l’histoire, elle, est plus circonspecte. C’est après 1900 que les « cobles » roussillonnaises mettent la sardane à leur répertoire, du moins celle que nous connaissons aujourd’hui. Pour une simple raison : les ensembles instrumentaux, rudimentaires, ne pouvaient jouer une telle musique, trop élaborée pour les instruments de l’époque et sans doute aussi pour le modeste niveau musical des exécutants. Cependant, l’amalgame a pu être fait entre le « ball » et « contrepas » d’antan et la sardane d’aujourd’hui, mais ces deux mondes, musicalement parlant, sont bien différents .
Remontons le temps......
Suite au N°2
SARDANES A MONTFERRER
Lundi 5 Aout à BAIXAS
Ballada de festa major à 17 heures
parc du château les pins: cobla TRES VENTS.
Au cœur de cette terre de contrastes traversée par les méandres du Tech, Saint-Laurent-de-Cerdans abrite un important patrimoine culturel et artisanal. C’est ici qu’était fabriquée la célèbre espadrille catalane.
Apportant légèreté, grâce et souplesse aux danseurs de sardane, cette chaussure typique a retrouvé aujourd’hui une place de choix dans la production locale. Et ce, grâce à l’impulsion de deux jeunes passionnées qui ont repris une vieille fabrique, renouant du même coup avec un savoir-faire ancestral. Mais la commune est également réputée pour son usine de tissage les Toiles du Soleil, à la renommée internationale.
La Maison du Patrimoine André Abet conserve précieusement la mémoire de cet artisanat local. Les murs de cette ancienne usine abritent des “trésors” qui ont fait la réputation du village. L’environnement, le relief et le climat de Saint-Laurent favorisent les activités de plein-air. Et pour les amateurs de golf, le domaine de Falgos n’est qu’à quelques kilomètres.
Un programme exceptionnel
La journée du dimanche 28 juillet s'annonce en effet des plus animées avec, outre la tenue du traditionnel et énorme marché artisanal, celle de l'habituelle et très attendue braderie des "Toiles du soleil", l'ouverture des boutiques de "Création catalane" avec visite des ateliers et des "Toiles du soleil" récemment "relookées", notamment la participation de la "banda" "Els Tirons", de la "cobla" "Tres Vents", de la "Compagnie Maribel", de la "Colla castellera Els angelets del Vallespir" de Saint-Jean-Pla-de-Corts et des petits danseurs catalans de Saint-Laurent-de-Cerdans. Le tout entrecoupé par les bruyantes et festives interventions d'un groupe de "batucada" venu de Catalogne du sud.
Programme :
Samedi 27 juillet
22 h Bal disco – Halle Polyvalente
Dimanche 28 juillet
Toute la journée – grande braderie des Toiles du Soleil
Découverte de l’usine « Création Catalane »
Marché traditionnel catalan avec nombreuses animations
10 h - Les petits danseurs catalan
11 h - Banda Els Tirons
de 14 h à 16h30 - Els Angelets del Vallespir ( Pyramides humaines )
La Compagnie Maribel ( Danse folklorique catalane)
Butacada de Figères ( percussions)
16 h 30 - Election de Mini Mis Espadrille
17 h - sardanes avec la Cobla Tres Vents
21 juillet - 21 h SOREDE - Place de la République - Cobla NOVA GERMANOR
23 juillet - 21 h SAINT CYPRIEN - Place de la République - Cobla TRERS VENTS
SARDANES A MONTFERRER
La sardane est la danse de tout un pays :
la Catalogne….. elle est le symbole de l’unité catalane
C’est une ronde ouverte à tous mais c’est aussi une musique que l’on écoute avec respect.
Vous ne parlez pas catalan, vous êtes « afagit » ou « foraster » qu’importe, vous pouvez nous rejoindre….. à condition d’en connaître les règles et pour cela quelques leçons sont nécessaires.
QUELQUES NOTIONS :
On compte les mesures de la sardane et non les pas : c’est « le compas » de la sardane. Une sardane peut avoir des mesures paires ou impaires : le compositeur en est le seul maître.
On part du pied gauche et on termine à gauche, par 2 pointés : « dos parat » (paire) ou « tres parat » ( 3 pointés).
Elle est divisée en séries ou « tirades » composées de pas courts « curts », bras baissés et des longs « llargs », bras levés.
Le changement de direction s’appelle « el canvi » : on le compte comme une mesure.
Les sardanes actuelles peuvent avoir 3,4,7 ( Manresa) ou 10 tirades.
Soyez attentif au rythme de la musique : il peut être lent ou animé : c’est le « salt » (le saut). C’est un rythme de marche à 2 temps mais triplé :(toc-toc-toc).
Soyez attentif aux annonces du meneur de ronde ou « cap de colla ou cap dansaire » ; il soutient la ronde et vous averti comment terminer une tirade, souvent par un serrement de main.
Après une tirade, repartir du pied opposé au « canvi » d’arrivée sauf si la « tirade » démarre au son du flobiol :
- pour débuter la sardane, à la première » tirade »,
- au » contrapunt » final où l’on part du pied gauche et l’on finit à gauche.
- A la dernière mesure de la sardane, tendre les bras vers le centre et crier « VISCA ou FORA » et non ouais !!!!
« Le repic » : à la fin d’une sardane, sur la demande du public, la cobla reprend « 2 tirades » , c’est-à-dire 1 « de pas curts » plus « 1 de pas llargs ».
Suite au N° 2
N° 2
Vous débutez et vous vous lancez dans les manifestations en extérieur : Ballada ou Aplec
La tolérance n’est pas à sens unique.
Vous devez vous plier aux règles et les rondes intimes si modestes soient-elles
n’ont pas à supporter vos erreurs. Les gens viennent aussi pour se régaler
entre eux ; il faut les comprendre. Les associations sardanistes sont là
pour vous entrainer. Vous avez le choix des rondes et votre apprentissage n’en
sera que plus aisé !
LES INTERDITS
- Ne pas rentrer à la droite d’un homme qui a choisi sa cavalière à sa droite.
- Ne pas rentrer dans une ronde formée de couples ou alors trouvez vous un partenaire.
- Fuir les rondes de colles qui vous refuseront, si vous êtes débutant.
- Ne pas rentrer au saut.
- Ne pas rentrer dans une ronde centrale en passant sous le bras droit d’un homme.
LES CONSEILS
- Il vaut mieux couper une ronde parmi les femmes s’il y a peu d’hommes. Il peut vous refuser de rentrer à sa gauche.
- Ne rentrez pas à plusieurs, dispersez-vous ; vous ne perdrez pas vos amis !! Evitez les bavardages.
- Rentrez dans une ronde en amorçant le pas avant que les deux personnes vous ouvrent la ronde.
- Surveillez le meneur de ronde qui fait les annonces.
- Ne pesez pas sur les mains de votre voisin ; vous vous posez mais vous ne vous reposez pas.
- Vous pouvez quittez une ronde, discrètement : les mains s’ouvrent et se referment, mais il vaut mieux l’éviter malgré cette belle philosophie de notre sardane :
LA SARDANE EST LA DANSE LA PLUS BELLE DE TOUTES LES DANSES QUI SE FONT ET SE DEFONT (Joan MARAGALL)
ATTENTION : Si vous rentrez dans une ronde, vous devez en respecter les règles et vous plier à son rythme.
1. jb le 17-07-2013 à 21:06:13
Merci pour ce rappel des règles de la sardane . Très claires et explicites mais on ne "rabâchera" jamais assez.....
Bonnes sardanes estivales à tous au pays de la tramontane et sur nos places à l'ombre des verts platanes.
A bientôt
Commentaires